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Adoption et identité : comprendre la nouvelle loi sur l’accès aux origines

Tony rocket f29 RW8 EHC Vk unsplash

Quel est l'impact de la loi de 2024, sur le droit à ses origines?

1. Quand connaître ses racines devient un droit fondamental

Jusqu’au 8 juin 2024, la quasi-totalité des parcours d’adoption au Québec était enveloppée par le secret : interdit de connaître ses parents biologiques sans leur consentement explicite. Mais la loi de 2024 a tout changé : le droit à la connaissance de ses origines est désormais inscrit dans la Charte des droits et libertés du Québec.

Ce tournant met fin à une longue tradition de confidentialité stricte : désormais, toute personne adoptée, incluant celle de 14 ans et moins avec le consentement de ses parents ou de son tuteur, peut découvrir le nom de ses parents de naissance, même si ceux-ci avaient préalablement refusé de se faire connaître.

2. Un droit étoffé… avec nuance

Concrètement, la loi permet non seulement de savoir qui étaient vos parents biologiques, mais aussi d’identifier vos frères et sœurs majeurs et même vos grands‑parents d’origine. Elle étend aussi les droits aux adoptions internationales, aux enfants adoptables non adoptés et aux descendants de premier degré de personnes adoptées décédées .

L’obtention de documents comme votre acte de naissance original ou le jugement d’adoption est possible, même si la communication de coordonnées personnelles peut être bloquée en cas de « refus au contact ». Ce dernier n’empêche pas la divulgation d’identité, seulement d’informations facilitant les retrouvailles.

3. Des gagnants : les majeurs et leurs histoires

La loi marque un changement radical : au Québec, pour toute personne confiée à l'adoption, le veto parental lié à l’identité devient caduc . Cela représente un pas immense, attendu depuis 40 ans, porté par les demandes d’organismes comme « Mouvement Retrouvailles » .

Mais le changement comporte aussi son lot de sentiments mêlés : certaines mères biologiques, promises à l’anonymat sous une pression sociale antérieure, expriment colère ou anxiété – surtout si le secret s’effondre après 50 ans .

4. Quand le droit se heurte aux émotions

Le droit d’accès ne garantit pas pour autant des réponses limpides. Les dossiers d’adoption, parfois anciens, peuvent être incomplets, flous, voire contradictoires. Cela crée frustration, confusion, voire douleur pour l'adopté, alors que son besoin identitaire est confronté à une réalité documentaire inégale.

5. Entre interventions formelles et démarches libres

La découverte de ses origines peut se faire via les services publics (CISSS/CIUSSS pour les adoptions au Québec, SASIE pour les cas internationaux - adoption d’enfants nés hors Québec et adoptions d’enfants nés au Québec, mais adoptés hors Québec). Ces services offrent accompagnement psychosocial, sommaire sociobiologique, aide aux retrouvailles.

Mais de plus en plus, les personnes adoptées se tournent vers des démarches informelles : Tests ADN, réseaux sociaux, généalogie – parfois en contournant les refus au contact officiels. Ces voies supplémentaires montrent la complexité émotionnelle et pratique qu’implique la quête de son histoire.

6. Bilan : un droit réformé, un parcours toujours sensible

En résumé, la loi de 2024 marque une véritable révolution : le droit d’accès à l’identité biologique devient un droit légal, encadré, structuré. Elle redonne à des milliers de personnes la possibilité de retracer leurs sources, leur histoire, leur identité.

Pourtant, elle ne gomme pas les défis :

  • Tension entre droits : connaître ses origines vs. protéger l’anonymat de certaines mères biologiques
  • Qualité variable des données : des archives lacunaires, parfois floues ou trompeuses
  • Accompagnement essentiel : la dimension émotionnelle rend l’accompagnement psychosocial incontournable

Conclusion

La loi de 2024 ouvre enfin une voie plus transparente et juste : le droit à ses origines n’est plus un concept abstrait, mais un droit concret. C’est un geste fort vers la reconnaissance identitaire des personnes adoptées et vers une société qui dit : ton histoire t'appartient, même si elle commence ailleurs.

Mais cette avancée exige aussi des dialogues sensibles – entre adoptants, adoptés, parents biologiques – pour que la quête d'identité ne soit pas seulement permise, mais respectée, bien guidée, et surtout humaine.

Pour en savoir plus sur le sujet, visitez le site d'Éducaloi.

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