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Cloner son animal : prouesse scientifique, promesse fragile – et pourquoi la prudence s’impose

Barcs tamas 9 Hix H Ttie W4 unsplash

Depuis quelques années, le clonage d’animaux de compagnie — chiens, chats et même chevaux — fait beaucoup parler. Des entreprises spécialisées offrent désormais de préserver les cellules d’un animal et, au besoin, d’en créer un clone génétique. Pour plusieurs propriétaires, cette possibilité apparaît comme une réponse réconfortante à un deuil difficile ou à l’attachement profond envers un compagnon irremplaçable.

Mais derrière l’émotion, il y a la science. Et derrière la science, il y a des questions essentielles — biologiques, éthiques et sociales — qui méritent d’être abordées avec lucidité.

Chez Adnà, dont la mission est d’aider à comprendre l’ADN et non de reproduire des êtres vivants, nous croyons qu’il est important d’offrir une information claire, nuancée et responsable sur ce que permet réellement le clonage… et sur ce qu’il ne permet pas.

Comment fonctionne le clonage animal ?

La technique la plus utilisée aujourd’hui est le transfert nucléaire de cellule somatique (SCNT). En résumé :

  1. On prélève des cellules d’un animal vivant ou récemment décédé.
  2. On extrait leur noyau (qui contient l’essentiel de l’ADN).
  3. On l’insère dans un ovocyte préalablement énucléé.
  4. On stimule cet ovocyte pour qu’il commence à se développer.
  5. L’embryon obtenu est implanté dans une mère porteuse.

Si tout se déroule bien, un animal génétiquement identique à celui d’origine naît au terme de la gestation.

En théorie, le processus est simple. En pratique, il est beaucoup plus complexe.

Les taux de réussite : une réalité souvent méconnue

Le clonage d’un chien ou d’un chat n’est jamais garanti. Pour obtenir un seul clone viable :

  • des dizaines, parfois des centaines d’embryons peuvent échouer à se développer ;
  • plusieurs femelles sont nécessaires (donneuses d’ovocytes, mères porteuses) ;
  • les gestations non menées à terme sont fréquentes ;
  • les nouveau-nés peuvent présenter des problèmes de santé associés au clonage.

Même les premiers clones canins, comme Snuppy, nécessitaient plus de 100 essais pour un seul résultat viable.
Les entreprises qui annoncent des taux de réussite très élevés publient rarement des données indépendantes permettant de valider ces chiffres.

Il ne s’agit pas ici de condamner la technologie, mais simplement de reconnaître les implications réelles pour les animaux impliqués dans le processus.

Un clone n’est pas une copie conforme

C’est un point essentiel :
le clonage reproduit l’ADN, pas la personnalité.

Or, la personnalité d’un animal dépend :

  • de ses expériences ;
  • de son environnement ;
  • de son éducation ;
  • de ses interactions ;
  • de son vécu — parfois heureux, parfois difficile.

Deux animaux identiques génétiquement ne sont jamais identiques émotionnellement.

Le clone n’aura ni les mêmes souvenirs, ni les mêmes apprentissages, ni la même histoire. Pour un maître endeuillé, cette distinction est d’une importance majeure : le clonage ne ramène pas l’animal perdu — il crée un nouveau vivant, avec sa propre individualité.

Le débat éthique : entre compassion et responsabilités

Le clonage animal soulève des questions importantes :

1. Le bien-être animal

Les étapes du clonage impliquent plusieurs animaux supplémentaires (donneuses, porteuses).
Ce sont des procédures invasives, répétées, parfois risquées.
Les échecs sont nombreux.
Cela soulève la question : souffre-t-on un animal pour en recréer un autre ?

2. Le rapport affectif au vivant

Lorsqu’on propose de « ramener » un animal aimé, entretient-on une forme d’illusion ?
Empêche-t-on le deuil naturel ?
Risquons-nous de réduire un animal à son génome, alors que son identité dépasse largement son ADN ?

3. Les priorités sociétales

Dans un contexte où des milliers d’animaux attendent un foyer, la question revient souvent :
le clonage est-il une réponse au bon endroit ?

4. Transparence et encadrement

Les données de réussite, les conditions d’élevage, les protocoles de bien-être animal sont rarement accessibles.
La majorité des pays n’ont pas de cadre éthique strict pour le clonage d’animaux de compagnie.

La position d’Adnà : science oui, illusions non

En tant qu’entreprise spécialisée en analyses génétiques, Adnà ne propose pas et ne promeut pas le clonage animal.

Notre rôle est différent :
 éduquer
 informer
 démystifier la génétique
 aider chacun à prendre une décision éclairée, jamais impulsive ou influencée par un slogan

Nous reconnaissons les avancées scientifiques du clonage — elles sont réelles, fascinantes et utiles dans certains contextes (recherche, conservation d’espèces).
Mais pour les animaux de compagnie, nous encourageons :

  • une réflexion posée ;
  • une compréhension réaliste des limites ;
  • un respect profond du bien-être animal ;
  • l’acceptation que chaque animal est unique, irremplaçable, même génétiquement dupliqué.

Le deuil fait partie de la relation humaine-animal.
Le clonage ne recrée pas l’être aimé : il crée un nouveau vivant, qui mérite sa propre histoire, et qui ne peut être responsabilisé ou attendu comme une « copie » d’un disparu.

Conclusion : entre science et conscience

Le clonage animal n’est ni un miracle, ni un scandale : c’est une technologie en évolution, porteuse de potentiel mais aussi d’enjeux profonds.

En tant qu’acteur responsable du domaine génétique, Adnà souhaite participer à un débat serein, informé, respectueux du vivant. Notre conviction :
la science est un outil, mais l’éthique doit guider son usage.

La question n’est pas seulement “peut-on cloner ?”
mais plutôt
“pourquoi le ferait-on, et à quel prix pour les animaux impliqués ?”

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